Ce mardi 6 mai 2025, lors d’une audition explosive au Sénat, Fabien Gay a mis en lumière les pratiques douteuses d’Orange, dénonçant la précarité des emplois et la défaillance des services. La directrice générale, Christelle Heideman, a été confrontée à des questions acerbes sur les 170 000 emplois disparus dans le secteur des télécoms.
Les révélations ont secoué l’auditoire. Gay a exposé la réalité alarmante des sous-traitants, souvent mal rémunérés et sous contrat de courte durée. Ces travailleurs, payés à la pièce, sont le reflet d’un système qui privilégie la rentabilité au détriment de la qualité du service.
Il a décrit une situation chaotique où les clients se retrouvent privés d’internet et de téléphone, victimes d’une jungle de sous-traitance. Les dysfonctionnements sont fréquents : clients débranchés par erreur, techniciens mal formés, et une communication défaillante entre les différents niveaux de sous-traitance.
Heideman a dû admettre que le déploiement de la fibre en France souffre de graves lacunes. Les promesses faites lors du passage à une entreprise privée se heurtent à une réalité désastreuse. Les clients, qui s’attendent à un service de qualité, sont souvent déçus, et les élus locaux s’arrachent les cheveux face à cette situation.
La directrice générale a tenté de défendre les efforts d’Orange pour améliorer la situation, évoquant des mesures de contrôle et de formation pour les sous-traitants. Cependant, les promesses d’amélioration semblent insuffisantes face à l’ampleur des problèmes dénoncés par le sénateur.

Cette audition a mis en lumière non seulement la dégradation des conditions de travail, mais aussi les conséquences sur la qualité du service. Les clients, de plus en plus frustrés, témoignent de leurs expériences négatives, illustrant une crise de confiance envers un acteur majeur des télécommunications.
Le débat sur la sous-traitance et ses effets sur l’emploi est plus que jamais d’actualité. Alors qu’Orange se débat avec ces enjeux, d’autres entreprises, comme Black Rock, sont également sous le feu des projecteurs pour des pratiques douteuses.
Cette situation soulève des questions cruciales sur l’utilisation des fonds publics et la responsabilité des grandes entreprises. Les sénateurs, en enquêtant sur ces pratiques, espèrent mettre un terme à une gestion qui nuit à la fois aux travailleurs et aux consommateurs.
Les révélations de Fabien Gay sont un appel à l’action. Les citoyens et les élus doivent exiger des comptes et des solutions durables pour garantir un service de qualité et des conditions de travail dignes dans le secteur des télécommunications. L’avenir de l’emploi et de la qualité des services en dépend.
