Lundi 15 décembre, Emmanuel Macron essuie une humiliation publique sans précédent de la part d’Ursula von der Leyen, tandis que Jean-Noël Barrot exhibe une fermeté rare contre les relais prorusses. La tension monte d’un cran au cœur d’une crise politique explosive qui risque de bouleverser l’équilibre européen.
Ce lundi fatidique a débuté sous haute tension pour la Macronie. Jean-Noël Barrot, Ministre des Affaires étrangères, a claqué la porte à toute forme de complaisance envers la propagande russe. Il a annoncé de nouvelles sanctions strictes contre douze agents impliqués dans la déstabilisation numérique et militaire de l’Europe.
Parmi les cibles, Xavier Morau, franco-russe accusé de porter la voix du Kremlin en Europe, ainsi que John Mark Dougan, identifié comme un artisan majeur des campagnes d’ingérence numérique ayant visé la scène politique française. Barrot promet une traque implacable des relais prorusses.
Cette déclaration ferme sonne comme un avertissement clair aux partisans de la Russie, mais elle soulève aussi des polémiques internes. Certains dénoncent une sélection incohérente des sanctions, pointant du doigt des figures comme l’ancien ministre Luc Ferry, dont les propos sur le conflit ukrainien dérangent profondément.

Luc Ferry avait en effet accusé l’Ukraine d’être à l’origine de la guerre par ses actions dans le Donbas en 2014, provoquant une avalanche de critiques. Une polémique explosive qui pourrait pousser Jean-Noël Barrot à envisager des mesures à son encontre, attisant la colère politique dans l’Hexagone.
Alors que la France est en proie à une colère sociale grandissante, notamment chez les agriculteurs, Emmanuel Macron a tenté de temporiser. Il a demandé officiellement à ce que la ratification du traité Mercosur soit retardée, invoquant un manque de garanties pour les agriculteurs français et européens.

Ce geste aurait pu être perçu comme une victoire pour la défense des intérêts nationaux. Mais il a rapidement été réduit à néant par la réponse sèche de la Commission européenne, incarnée par Ursula von der Leyen, qui a littéralement humilié Macron en réaffirmant que le traité sera signé d’ici 2025.
Le porte-parole de la Commission, Olof Gill, a indiqué que la décision échappait à la France et dépendait uniquement du Conseil. Selon lui, le traité Mercosur est crucial économiquement, diplomatiquement et géopolitiquement, montrant le peu de poids réel de l’appel français dans ce dossier.

L’image d’un président affaibli face à une Europe inflexible fait aujourd’hui le tour des couloirs du pouvoir. Cette humiliation éclaire les fractures au sein de la Macronie, déjà fragilisée par la montée des tensions sociales et la multiplication des contestations politiques.
Dans ce contexte explosif, Jean-Noël Barrot apparaît comme l’homme de fer du gouvernement, prêt à croquer ses adversaires sans détour, tandis qu’Emmanuel Macron voit son autorité sérieusement mise à mal sur la scène européenne et intérieure.
La semaine ne fait que commencer, mais les jalons d’une confrontation majeure se dessinent déjà. Entre humiliations publiques et luttes intestines, la présidence Macron traverse une des crises les plus sérieuses de son quinquennat. La suite s’annonce décisive.