Boualem Sansal Brise le Silence et fait des Graves Révélations sur son Année de prison
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, récemment libéré après un an de détention en Algérie, a brisé le silence lors d’un entretien exclusif avec France Inter. Son récit poignant des conditions de sa captivité révèle une réalité terrifiante, marquée par l’humiliation et le silence.
Âgé de 81 ans, Sansal a décrit les fouilles incessantes et la perte de liberté qui l’ont accompagné durant son incarcération. “Être prisonnier, c’est une humiliation,” a-t-il déclaré, évoquant les traitements dégradants subis au quotidien. “On vous fouille du matin au soir, vous êtes comme un toutou.”
Malgré ces conditions déplorables, l’écrivain a partagé une réflexion troublante : “On peut s’y habituer.” Il a souligné que, bien que la prison devienne une routine, la souffrance intérieure reste incommunicable. “Les prisonniers ne parlent pas de ça, c’est le silence. On pleure dans sa cellule, seul.”
Sansal a également révélé qu’il n’a pas pu écrire pendant sa détention, un processus essentiel pour lui. “J’ai essayé de chercher du papier, mais je n’ai pas persévéré.” Les fouilles impromptues et la peur des sanctions l’ont dissuadé de continuer.
Interrogé sur son retour en Algérie, il a affirmé vouloir y retourner pour obtenir réparation. “Je n’ai pas besoin d’argent, juste le fait d’y aller et d’en ressortir, c’est une réparation pour moi.” Il a ajouté qu’il avait informé Emmanuel Macron de son intention de retourner en Algérie la semaine prochaine.
Dans un contexte de tensions diplomatiques, Sansal a évoqué ses liens avec Bruno Rota, ancien ministre de l’Intérieur, soulignant que sa libération pourrait marquer le début d’une amélioration des relations entre la France et l’Algérie. “Chaque jour, il y a quelque chose qui peut faire avancer ou reculer,” a-t-il déclaré, mettant en avant l’importance des négociations.
Le témoignage de Boualem Sansal, empreint de douleur et de résilience, nous rappelle les réalités sombres de la détention politique. Son retour en France après un an de souffrance soulève des questions cruciales sur la liberté d’expression et les droits de l’homme en Algérie. Les yeux du monde sont désormais rivés sur lui et sur l’évolution de cette situation explosive.
